
20 ans qu’Hirondelle promeut les jardins naturels et vivants et 20 ans qu’ils se multiplient ! C’est autant de refuges pour la biodiversité, de lieux de stockage de carbone pour le climat, de sols vivants et de préservation de l’eau. Imaginez : les espaces privés représentent 2% de la superficie totale du territoire, soit 4 fois la superficie de toutes les réserves naturelles du territoire français. Ces espaces représentent des potentiels d’actions importants en termes de préservation du vivant, alors, et si on s’y mettait tous et toutes ?
LE CONCOURS
Cette année, pour célébrer ses 20 bougies, La Fête des Jardins Naturels fait son focus sur l’arbre et vous propose un concours photo !

- Photographiez un arbre qui vous touche
- Pas de contraintes d’appareil photographique pour faire la photo
- Format d’impression 20 x 30 cm, définition 300 dpi minimum.
- Photo imprimée sur papier photo (pas de cadre lors de la remise)
- Coordonnées : nom, prénom, numéro de tél et mail + lieu de la prise de vue inscrits au dos de la photo
- (Optionnel) Justification du choix de la photo en 150 caractères max. écrit à l’ordinateur ou à la main et transmis en version papier avec votre photographie
- Dépôt des photos le 8 octobre 2023 avant 10h sur place – square Thibaud à la Bernerie-en-Retz – ou le jeudi 28 septembre entre 10h et 12h au local de l’association Hirondelle – Le Pas Renaud, le Clion sur Mer 44210 Pornic.
Les photographies seront exposées durant toute la journée de la Fête des Jardins du 8 octobre et le public participant à la fête pourra voter pour sa photographie préférée. Un petit cadeau sera offert à l’autrice ou à l’auteur de la photographie choisie par le public.
L’ARBRE, CETTE GRAND-MÈRE FEUILLAGE !

Il est là depuis bien plus longtemps que nous. Les scientifiques datent son arrivée entre 380 et 385 millions d’années. En comparaison, ce grand singe d’humain, Homo sapiens, n’est ici que depuis environ 300 000 ans. Pensez-y lorsque vous regarderez ce vieux chêne pédonculé ou cet aulne glutineux, pensez à ses gênes à lui, bien plus anciens que les nôtres, ça laisse rêveur…
7 choses sur les vieux arbres :
Un arbre âgé d’au-moins 100 à 200 ans peut assurer les fonctions qu’un jeune arbre ne peut assurer et même mort il continuera de transmettre son énergie au reste du vivant !
/ Il aide à l’infiltration de l’eau dans le sol grâce à ses imposantes racines, parfois jusqu’aux nappes phréatiques. Ses racines guident littéralement l’eau dans le sol et limitent le lessivage des sols lors de grosses pluies et donc limitent les inondations.
/ Il produit de la biomasse* (branches, feuilles, racines…) en abondance pour toute la chaîne alimentaire qui s’en nourrit dont tous les animaux habitants du sol (bactéries, champignons, vers de terre, collemboles…) qui la décomposent.
/ Il stocke du CO2. Il l’utilise pour créer toute sa biomasse et le stocke dans son bois sur le long terme tant qu’il est vivant et tant qu’il ne finit pas dans une cheminée ou un four ^^
/ Il héberge à lui tout seul plusieurs centaines d’espèces constituées en niches écologiques* : mousses, lichens, champignons, lianes, insectes, oiseaux, chenilles, bactéries, petits mammifères etc…
/ Il aide au réensemencement naturel de la forêt en disséminant ses graines, et donc participe à stocker encore et toujours plus de CO2.
/ Il est une archive exceptionnelle d’adaptation génétique et de résilience en fonction des variations du climat et du parasitisme, tout ce qu’il a vécu depuis des millions d’années est retransmis dans ses gênes aux générations suivantes
/ Il est une preuve de la grande solidarité du vivant car il peut nourrir toute une communauté d’autres arbres autour de lui via les mycorhizes, cette association symbiotique entre des champignons et les racines des plantes formant une toile souterraine incroyable d’échanges; d’informations et de nutriments
Lexique
- Biomasse : l’ensemble de la matière organique végétale ou animale présente sur terre, tout ce qui est vivant a un poids vivant ou mort.
- Niche écologique : milieu naturel, place, rôle occupé par une espèce en étroite relation avec d’autres. Exemple : le Pic noir creuse une loge (sa maison) dans un arbre assez âgé pour une taille de tronc suffisante. Il y pond ses œufs et y élève ses petits. Il se nourrit des insectes présents sur l’arbre sous l’écorce et autour de l’arbre (dont des ravageurs), sur d’autres arbres morts qui hébergent plein d’insectes xylophages mais il peut aussi manger les fruits de l’arbre. Ses fientes dispersent les graines de l’arbre contenues dans les fruits, il participe au repeuplement de la forêt. Les fientes nourrissent les animaux du sol qui décomposent la matière organique et nourrissent l’arbre. La loge du Pic noir une fois abandonnée pourra héberger d’autres oiseaux, des chauves souris, une famille de lérots ou encore des abeilles par exemple. L’arbre est donc une niche écologique pour le Pic noir, mais aussi d’autres oiseaux, petits mammifères, insectes, lichens, mousses etc.